Peter Paul Rubens, Pan et Syrinx

Forêts paisibles

vaudeville mythologique

Martine Wijckaert

Création théâtre


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Dans une construction précaire en bois brut, se joue un vaudeville mythologique : voici qu’un couple de satyres s’est vu affligé de la naissance d’une enfant anormale, les velus ongulés ont engendré du glabre en baskets ... Forêts paisibles porte à la scène un trio familial, affligeant de médiocrité, télescopé par le jeu du fantasme, dans un monde archaïque où les interdits du meurtre et de l’inceste ne sont pas encore tout à fait clairement démêlés. Le spectacle est une pantalonnade traitant de la dégénérescence et s’emparant pour la raconter des mécanismes du vaudeville où l’absurde le dispute avec la trivialité la plus plate. Ira-t-on jusqu’à la transgression absolue : l’assassinat perpétré par les géniteurs sur leur progéniture ?

Écrit pour Alexandre Trocki, Véronique Dumont et Héloïse Jadoul, la chose aurait pu être un petit archétype familial de base, papa, maman et la post-ado pré-adulte. C’en est presque banal. Sauf que l’auteur qui se cache derrière ce texte écrit au rasoir pour des acteurs hors-normes, n’est autre que Martine Wijckaert. Et donc, c’est de la Bombe théâtrale assurée ! D’avance, on jubile ...

Avec
Véronique Dumont, Héloïse Jadoul, Alexandre Trocki
Écriture et mise en scène 
Martine Wijckaert
Assistante à la mise en scène et aux accessoires 
Astrid Howard
Dramaturgie
Sabine Durand
Scénographie et accessoires
Valérie Jung
Lumières
Stéphanie Daniel
Costumes
Laurence Villerot
Collaboration et réalisation des costumes
Virginie Breger
Création son
Thomas Turine
Direction technique
Mathieu Bastyns
Régie générale et régie lumières
Olivier Vincent
Régie son
Marc Doutrepont
Régie plateau
Sandrine Nicaise
Construction
Mathieu Bastyns, Boris Dambly, Sandrine Nicaise, Vincent Rutten, Olivier Vincent et l’équipe technique de la Balsamine
Production
Théâtre la Balsamine
Coproductions
La Coop asbl et Shelter Prod
Soutiens
taxshelter.be, ING et Tax-shelter du gouvernement fédéral belge. Un merci tout particulier aux Entreprises générales Dherte S.A.

MARTINE WIJCKAERT, née en 1952, est metteure en scène, professeure et auteure. Diplômée de l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS) de Belgique, elle fonde en 1974, à Bruxelles, le Théâtre de la Balsamine. La même année, elle met en scène Fastes d’enfer de Michel de Ghelderode, auteur vers lequel elle se tournera également en 1978 avec Hop signor. Inspirée par Stanislaw Ignacy Witkiewicz, elle porte à la scène trois de ses textes : Yanulka, fille de Fizdejko (1976), La Pilule verte (1981), adaptation libre de Les Grâces et les Épouvantails, et La Mère (1992). Elle met aussi en scène deux pièces de Hugo Claus : Pas de deux (1977) et Léopold II (1980).

À partir de 1982, Martine Wijckaert commence à créer ses propres spectacles : L’Inauguration (1982), Est-ce que tu dors ? (1984), La Théorie du mouchoir (1987), Interlude (1988), Les Chutes du Niagara (1991), La Guenon captive (1993), Nature morte (1995). En 1986, elle fait une adaptation libre et surprenante de Roméo et Juliette. En 1988, elle participe à La Serre, création collective pour deux acteurs et huit metteurs en scène, présentée au Nieuwpoorttheater de Gand. Éclectique dans le choix de ses textes, elle met en scène Le Plus Heureux des Trois d’Eugène Labiche (1989), et Mademoiselle Julie de Strindberg (1993). Elle présente au Festival d’Avignon et au KunstenFestival des Arts de Bruxelles sa création Et de toutes mes terres, rien ne me reste que la longueur de mon corps (1998), écrite à partir de la double tétralogie des Rois de Shakespeare. {: .production } En 2002, elle monte Ce qui est en train de se dire, texte qu’elle écrit sur le thème de la Passion selon Saint-Jean de Bach, et qui aborde la thématique des relations familiales et de l’aveu. Ce spectacle constitue le premier volet d’un triptyque. En 2005, elle crée un second volet intitulé Table des matières et présente en 2008 le troisième volet : Le Territoire. En 2010, elle crée Wijckaert, un interlude, à la Balsamine. En 2014, elle met en scène Trilogie de l’enfer, qui est suivi en 2015 d’un nouvel interlude intitulé Wijckaert, une bombe. En 2015, Martine Wijckaert réalise avec Jacques André son premier film expérimental, Inventaire avant disparition, constitué d’une suite de tableaux photographiques qui représentent l’invisibilité de la perte qui fut projeté en 2016 au Musée de la Photographie de Charleroi et à la Balsamine dans le cadre du cycle de nouvelles écritures Scripta manent.

De 1980 à 2017, elle enseigne à l’INSAS, dans la section Interprétation dramatique. Elle a également enseigné quelques années dans la section Scénographie de La Cambre, l’École nationale supérieure. En 2009, Tables des Matières – récit a reçu le prix de la Communauté française de la première œuvre publiée et a été sélectionné par la Convention Théâtrale Européenne au titre de meilleure pièce belge francophone. En 2015, la Fédération Wallonie-Bruxelles décerne à l’auteur le prix Triennal d’écriture dramatique pour son ouvrage Trilogie de l’enfer.

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